A propos

My Little Gemology est un site d’initiation à la gemmologie. Il a pour vocation de mettre à la portée de tous les connaissances de base en gemmologie par la pratique. Après les notions théoriques indispensables à l’amateur, l’accent est mis sur les instruments du gemmologue et leur utilisation, en particulier sur le terrain. Nous sommes convaincus que la passion qui nous anime a pris naissance à la vue des pierres précieuses et autres gemmes, et non par des lectures scientifiques complexes.

C’était en 2001…

Terminant mon master en marketing et commerce, je me trouvais assis sur le canapé chez mes parents, profitant d’un week-end bien mérité. J’étais éberlué ! A la télévision, une image d’un bleu bleuet velouté achevait de s’imprimer sur mes rétines. Je visionnais le film de Patrick Voillot « les saphirs du Cachemire ». Je me suis rué sur internet pour en apprendre plus et me procurer les DVD de sa série de 6 films sur les pierres précieuses. Avant que je ne m’en rende compte, j’avais pris le virus de la gemmologie. Malgré mon master, j’étais prêt à tout lâcher pour travailler au contact des gemmes. J’ai contacté plusieurs institutions de l’époque : l’Ecole Boulle, l’Association Française de Gemmologie, etc. Je garde encore aujourd’hui un souvenir assez désagréable de ces appels : trop vieux pour l’Ecole Boulle et pas encore diplômé de gemmologie pour l’AFG. N’ayant pas de contact dans ce milieu et ne sachant pas par où commencer, j’ai mis en dormance mes désirs de devenir un jour gemmologue, ce qui ne m’empêcha pas de débuter une collection de gemmes.


La prise de conscience

A cette époque, la gemmologie était encore confidentielle, tout au moins en France : les cercles étaient fermés, les contacts difficiles. Certes, les salons existaient déjà, mais la frontière était rigide entre amateurs et gemmologues professionnels. Avec le développement d’internet et pour peu que l’on ait un niveau correct dans la langue de Shakespeare, les portes se sont ouvertes en grand. Très grand même… avec son lot d’informations indiquant tout et son contraire. Étant basé en Alsace et n’ayant pas la disponibilité pour suivre une formation en gemmologie, j’ai entrepris d’apprendre au travers d’ouvrages spécialisés. Cela s’est avéré passionnant, mais très difficile.

En 2006, à l’occasion du salon de Anvers, alors que j’admirais un très joli péridot, le vendeur m’annonce le prix : 150€ ! J’ai regardé le vendeur sans répondre tout simplement parce que je ne savais pas si ce prix était ou non intéressant. J’ai continué à examiner la pierre sans rien dire et là le vendeur me donne un nouveau prix : 120€. Toujours muet, je n’y comprends plus rien. Je n’ai pas dit un seul mot et le vendeur me déjà fait une ristourne de 20% ! Je me prends au jeu et je sors ma loupe de gemmologue pour continuer mon examen et voir si à 120€ cette pierre me donne envie de l’acquérir. Le vendeur change de couleur et me dit 50€ ! J’ouvre grands les yeux de surprise et là, croyant certainement que je souhaite encore négocier, le négociant me lâche, énervé : « non mais 50€ vous savez que c’est le vrai prix ! » J’étais surpris, vexé et écœuré. J’ai reposé le péridot en disant poliment « non merci » et j’ai quitté le salon. C’est à cet instant précis que je me suis juré deux choses. La première, c’est de ne plus jouer à un jeu dont j’ignore les règles et pour lequel je ne suis pas formé. La seconde, c’est que si je souhaitais poursuivre ma collection sans devenir un pigeon, il faudrait également que je me fasse des contacts plus sérieux que ce vendeur. Je lui suis reconnaissant de cette leçon !


L’opportunité

En mai 2013, je me suis empressé d’accepter une mutation à Paris y voyant enfin l’occasion de démarrer une formation en gemmologie. L’AFG avait commencé à s’ouvrir aux non-gemmologues et sa Vice-Présidente Annick Gaullier m’avait invité à une sortie de ses membres. Je me souviens comme si c’était hier du mercredi où j’ai fait la connaissance de Patrick Voillot, au cours d’une projection privée de son dernier film sur les spinelles du Tadjikistan. C’était trois jours après mon arrivée à Paris ! Patrick avait organisé une projection en avant-première pour les membres de l’AFG, à la Faculté de Pharmacie de Chatenay Malabry. Après le visionnage du film et la séance d’échange, nous avons eu la possibilité de visiter le musée que Patrick a créé au sein de la Faculté. Cet après-midi là a été particulièrement riche en rencontres. Un bon augure pour la suite.


Le Graal : le diplôme de gemmologue

Après quelques recherches et comparatifs, j’ai choisi de suivre les cours de la Gem-A. Suite à cela, j’ai enfin pu réaliser mon rêve en préparant et obtenant le Diploma, sous la houlette bienveillante mais exigeante de Fabienne Thouvenot, directrice de l’École des Gemmes. Je ne la remercierai jamais assez pour la passion de la gemmologie qui l’anime et qu’elle transmet à merveille.

Cela m’a pris treize années pour franchir le pas et débuter ma formation de gemmologie. Mon mémoire de formation portait sur les saphirs du Cachemire. C’est un juste retour des choses quand on pense au fait que c’est ce film qui est à l’origine de ma passion des pierres précieuses. Ironie de l’histoire, le film a été réalisé par Patrick Voillot, le même qui a eu la gentillesse de préfacer mon mémoire. Je lui suis également reconnaissant pour son énergie sans limite à vouloir montrer au grand public ce qu’est le monde fascinant de la gemmologie.

Aujourd’hui je souhaite partager un peu du savoir que j’ai reçu, en mettant à la portée de tous cette discipline magnifique. Quand je repense aux impressionnantes connaissances de Fabienne, et malgré l’obtention d’un diplôme exigeant, une évidence ressort : le voyage ne fait que commencer…


Richard Fauquet
Fondateur de My Little Gemology ©

Richard Fauquet, fondateur de MyLittleGemology©

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